jeudi 12 juin 2014

"Le Diable dans le rétroviseur" : mon premier "roman-jeunesse" (éditions Oskar)

Depuis une quinzaine d’années, j'ai écrit quelques "romans-jeunessse", tous refusés par la vingtaine d’éditeurs à qui je les ai soumis, avec parfois des arguments si surprenants, si haut perchés dans la subtilité rhétorique, qu’il m’est arrivé de me poser cette question : "Qu’est-ce que ces gens dont le métier est de donner à lire aux générations futures comprennent aux désirs – et aux plaisirs – de lecture des enfants? Ont-ils eux-mêmes été des enfants?" La palme du sadisme diplomatique revenant à Geneviève Brisac de l’École des loisirs, dont l’envolée stupéfiante me fit dresser les cheveux sur la tête ! Je ne résiste pas au plaisir de partager ce monument d’anthologie, daté d’août 2004.
"Votre texte, moments partagés d’existences véritablement portés par les mouvements amples de votre écriture, sa précision d’approche et sa sensibilité d’approche, illustrés dans des passages vrais, au plus près des émotions et des pensées de vos personnages. C’est à la fois direct, brut et changeant, ouvert, la vie saisie. Il ne nous a pas semblé cependant que ces qualités d’écriture suivaient une structure narrative et une intrigue en correspondance, parfois trop évasives, incertaines, ou peu convaincantes, privant ainsi votre style singulier de la richesse d’une matière exigeante et cohérente. Nous n’avons pas été totalement convaincus par ce texte mais nous serions heureux cependant de pouvoir lire vos prochains manuscrits."


Dessin : Florent Silloray (Rétroviseur, décembre 2001)
Fort de ces enseignements, et occupé à d’autres tâches, je décidai de priver les éditeurs-jeunesse de mes écrits insuffisamment achalandés en matière exigeante et cohérente. Jusqu’à ce que l’ami Hervé Mestron, ayant lu et aimé l’une de mes productions, me conseillât de l’envoyer à l’un de ses éditeurs, en l’occurence une éditrice, Françoise Hessel. Et alors, là ! Bingo! Alleluyah ! Le roman a été accepté! Il paraîtra en août 2016 aux éditions Oskar. Ça s’appelle Le Diable dans le rétroviseur et c'est magnifiquement illustré par Cléo Germain.
Une version courte avait paru dans la revue Rétroviseur en décembre 2001.

Youcef Dris, plagié par Yasmina Khadra : "Tout ce que Khadra m’a fait ne m’a rendu que plus fort."

Youcef Dris, dont le roman Les amants de Padovani (éditions Dalimen) a été pillé par Yasmina Khadra dans Ce que le jour doit à la nuit, m’écrit :
"Tout ce que Khadra m’a fait en reprenant un de mes romans quasi-intégralement ne m'a rendu que plus fort. Les marques de sympathie reçues des lecteurs m’ont encouragé à continuer d'écrire, et mes ouvrages sont présents dans toutes les librairies d'Algérie et d'ailleurs. Je ne m’étonne pas de sa réaction à votre encontre. Quand cet individu est acculé, il rue, vocifère et menace. C’est le lot des imbus."
La dignité de ces propos contraste avec la hargne de YK, dont les menaces de procès à mon égard sont restées à l’état de menace. Tous les détails sur ce plagiat sur le blog de Karim Sarroub.